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chaire Développement des Territoires : ciné-club Printemps

chaire Développement des Territoires : ciné-club Printemps
Jean Froment travaille pour Arte depuis dix ans, au cours de ces missions « il a tourné le monde », expression qu’il emprunte à un pécheur Bastiais. Le voilà en corse depuis près de deux ans et il n’en est toujours pas reparti. Ce temps, il le met à profit pour apporter sa contribution aux évènements articulés autour de la chaire d’Augustin Berque en projetant ce film.
 
Son intention première en tournant ces images était de percevoir, de se représenter et découvrir notre île à travers le regard des hommes qui y vivent et y œuvrent. Ce travail qui met en équation l’image et la parole est un objet riche qui témoigne aussi des liens qui ont pu se tisser entre l’équipe de réalisation et leurs interlocuteurs. Un temps passé à retourner sur des lieux pour se rendre compte, se rencontrer, se reconnaître et apprendre à connaître.
Ces rencontres se sont tissées parce que des hommes ont acceptées de s’exposer au regard de la caméra pour transmettre quelque chose qu’ils ont eux-mêmes appris. La Parole qui leur est donnée, ils la dédient à leur terre, témoignant de leur manière singulière d’habiter l’espace, d’embrasser ces paysages. Ces hommes nous offrent des récits et dressent ensemble un portrait du paysage insulaire à plusieurs visages qui se dessine au gré de ces rencontres. Ils ont en commun une activité liée à leurs pays, et plus, une mission qu’ils se sont fixée dans un monde auquel ils se dévouent.
Ces hommes travaillent avec une nature qui les façonne et l’action opérative qu’ils ont sur cette terre est consciente et intentionnelle.
 
La vocation de ce film tend à saisir l’essentiel du rapport de l’homme à son monde, en interrogeant un imaginaire social qui perçoit son évolution dans la continuité de valeurs, de repères qui fondent son identité.
C’est en rendant compte de la pluralité des démarches, en reconnaissant la force affective et le poids symbolique qu’attachent au paysage ceux qui l’habitent et le transforment au jour le jour, que l’on pourra tirer les grandes lignes d’une esthétique commune capable de dépasser les conflits et donner forme aux projets de demain.
GRAZIELLA LUISI | Mise à jour le 15/03/2013