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Parcours Custruì : micro-stage en entreprise pour les doctorants

Parcours Custruì : micro-stage en entreprise pour les doctorants
Jean Costa, Directeur de l'ED
 Les écoles doctorales ont été créées pour organiser la formation des docteurs et les préparer à leur poursuite de carrière. A Corte, nous essayons de proposer de nombreux modules professionnalisants aux doctorants. Nous avons notamment mis en œuvre un séminaire intitulé « outils de l’employabilité des docteurs » qui,  au sein de l’université,  présente le rôle et les fonctions du responsable en entreprise.
De plus, nous faisons en sorte que les doctorants aient l’opportunité de côtoyer des chefs d’entreprises et des responsables de secteurs industriels ou de secteurs administratifs, lors d’un forum  tel que « la Journée de l’Insertion des Docteurs (JID) » organisé par l’association de doctorants ProDoc et l’Ecole Doctorale de l’Université de Corse ; ou encore le Forum DECLIC (Doctorants – Entreprises, Combinons Les Initiatives de Chacun) organisé par l’association des jeunes chercheurs des Alpes-Maritimes et le collège doctoral de l’ Université de Nice ; les Doctoriales de Grenoble et celles de Provence organisées respectivement par les collèges doctoraux de l’Université de Grenoble et d’Aix-Marseille Université .
Le parcours Custruì, sur une initiative d’A Fundazione, vient compléter harmonieusement ces actions en permettant aux doctorants d’investir l’entreprise elle-même par le biais d’un stage d’immersion de deux à quatre jours au niveau de la Direction Générale. Ainsi, par le rapport étroit qui se noue entre le doctorant et le chef d’entreprise, in situ, le doctorant est en situation de mieux apprécier et juger du quotidien de la fonction et de l’établissement ; tandis que l’entreprise peut bénéficier de la haute qualification et de l’aptitude à la recherche de pointe de ces étudiants qui préparent une thèse de doctorat.
Cette formation que nous co-pilotons avec la directrice d’A Fundazione porte, cette année, ces premiers fruits et devrait se pérenniser. »
En cette fin du mois de mai, trois étudiants ont ouvert le bal des micro-stages et nous racontent autour d’un café ce qu’ils ont découvert et ce qu’ils ont eu le sentiment d’apporter dans l’entreprise au cours de leur immersion. Leur premier constat commun,  c’est la qualité de l’accueil et de la considération qu’on leur a témoigné. Florilège de remarques partagées.
« Au cœur de la direction générale, on a échangé avec  l’ensemble des cadres de  l’entreprise, et on a été consultés sur telle ou telle possibilité innovantes ».
« On a aussi été conseillés sur nos travaux de recherche et notre avenir professionnel ; on a eu le sentiment que les entreprises réfléchissent très soigneusement au recrutement de collaborateurs qualifiés, capables de leur apporter vision et anticipation. »
« Malgré la différence d’âge et la différence de position sociale, malgré les différences entre  le temps de la recherche et le temps de l’action, on a vraiment eu des échanges profonds : c’est gagnant-gagnant ! Eux bénéficient d’un regard extérieur et qualifié, et nous jouissons d’un point de vue imprenable sur une entreprise, en même temps qu’on peut se construire un réseau professionnel.
 Pierre Alessandrini, doctorant en histoire
Il travaille sur « la notabilité rurale et le patriotisme insulaire sous le généralat de Pascal Paoli, l'exemple de la piève de Castello et du Fiumorbu ».
Il a passé trois jours avec les dirigeants du quotidien de presse régionale Corse-Matin.
" L’organisation du stage a été directement fixée avec Roger Antech, directeur du journal et rédacteur en chef. Son emploi du temps ne manque pas d'être rempli mais j'ai trouvé en lui disponibilité et réelle volonté d'échanger.  Compte tenu de l'actualité politique du moment, il m'a proposé de suivre quelques "temps forts" du traitement des législatives : un sondage d'avant premier tour avec l'agence bastiaise, les débats d’entre deux tours à Porto Vecchio et à Bastia ; enfin le suivi des résultats du second tour des quatre circonscriptions de l'île, depuis l'agence d'Ajaccio, allant de la collecte des résultats jusqu'à leur analyse et le bouclage du quotidien.
J'ai pu observer les impératifs techniques de la presse : délais de bouclage, qualité des photos, etc… autant de dimensions dont on ne mesure pas toujours la complexité.
Organiser de tels évènements peut revêtir un intérêt promotionnel pour un journal, mais au-delà de la dimension commerciale, j’ai senti le volontarisme démocratique. La presse a un rôle capital dans le débat et il est appréciable de constater que ceux qui en ont chez nous la charge en sont convaincus.
Personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à accompagner les journalistes, à être confronté au travail d'équipe, car ce n'est pas toujours le lot du chercheur habitué aux travaux en archives et aux longues journées seul face à son écran.
J'ai aussi beaucoup aimé suivre les débats d'entre deux tours que j’ai d’ailleurs « live tweeté » en intégralité ! Un vrai journaliste de l’info en direct ! Cela me fait d’ailleurs dire qu’avoir dans ses ressources humaines des individus capables de se projeter dans des domaines différents, peut être un plus pour un quotidien généraliste qui ne saurait compter en son sein un spécialiste de chaque sujet traité. Un docteur en histoire, spécialisé en histoire de la Corse, pourrait trouver sa place au sein d'une rédaction. D’autant que des exercices de vulgarisation sont présents dans notre parcours. "
 Candice Obron-Vattaire, doctorante en littérature
Sa thèse s’intitule  "Napoléon, un mythe postmoderne ? Description et analyse de la figure napoléonienne dans l'imaginaire collectif de 1970 à nos jours, dans la littérature contemporaine et les nouveaux supports (bandes dessinées, mangas)"
 Elle a passé deux jours au sein des Editions Albiana
" Même si le but du stage est de découvrir la diversité des champs de compétence d’un responsable d’entreprise, j’étais contente d’être accueillie dans une entreprise en relation avec mon cursus et ma sensibilité : une maison d’édition. Le fondateur et directeur général de l’entreprise, M. Guy Firroloni, m’a expliqué les enjeux et les difficultés de son entreprise, en replaçant le métier d’éditeur dans le contexte économique régional, national et international. De même, il m’a exposé les valeurs et les objectifs que sa « maison » a toujours défendus et entend défendre encore aujourd’hui, malgré la mutation que subit ce secteur. Au fil du stage, j’ai pu constater l’étendue  de sa palette de compétences : gestion, organisation, prise de décisions, anticipation et prise de risques… Il doit tout voir et tout savoir.
J’ai particulièrement apprécié la tenue d’une réunion hebdomadaire avec tous les employés afin de faire le point, de mettre en place les stratégies d’amélioration.
J’ai ainsi rencontré l’ensemble de l’équipe - directeur éditorial, conceptrice visuelle et graphiste, correctrice, comptable et libraire - car une librairie est située au rez-de-chaussée de la maison d’édition.
J'ai observé, découvert des métiers et j’ai aimé cette entreprise quasi familiale, à taille humaine, dotée d’un fort esprit d’équipe, toujours dans une dynamique compétitive, une constante recherche d’innovation… Ces valeurs font écho chez la doctorante que je suis :  je me projette volontiers au sein de ce type d’entreprise, car la culture, la capacité de travail et le goût du challenge que je développe pendant mes années de doctorat doivent me permettre d’y apporter quelque chose."
GRAZIELLA LUISI | Mise à jour le 02/07/2012